Mitre

Du grec mitra : « ceinture », « bandeau », « diadème », « tiare ». Dans le rituel de l’Ancien Testament, le grand prêtre et les prêtres portent un turban, orné sur le devant d’une fleur d’or, en signe de consécration (Ex 39, 28.30-31 ; Lv 8, 8). Dans l’usage chrétien, le port d’une coiffure sacerdotale fut adopté, mais, sauf en Arménie, réservé aux évêques. Il est difficile de se faire une idée de la mitre à ses origines chrétiennes : bandeau de tête, ou bonnet, assorti à un voile (comparer avec la coiffure des dignitaires orientaux), lame métallique qui est l’insigne des pontifes, couronne avec un cabo­chon, etc. A partir du Moyen Age, la forme actuelle de la mitre apparaît progressivement : on a remplacé la froide et lourde lame métallique par un bandeau orné, noué derrière la tête avec de longs cordons, qui devinrent dans la suite les deux « fanons » pendant derrière la mitre pontificale ; le voile, primitivement très ample, fut diminué, puis relevé par-dessus la couronne et réparti en deux cornes ; finalement, le bandeau monta en pointe devant et derrière, ce qui laissait une surface importante pour l’ornementation, cepen­dant que le voile se limitait à recouvrir le sommet de la tête, au centre de la couronne à deux pointes.
Le port de la mitre est réservé aux, évêques et aux abbés. Il est habituellement associé à l’usage de la crosse (voir Insignes pontifi­caux). Certains prélats, qui ne sont ni évêques ni abbés, ont parfois le privilège de porter une mitre.

Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

Commander en ligne le Dictionnaire de Liturgie

Tout le lexique :
  1. a
  2. b
  3. c
  4. d
  5. e
  6. f
  7. g
  8. h
  9. i
  10. j
  11. k
  12. l
  13. m
  14. n
  15. o
  16. p
  17. q
  18. r
  19. s
  20. t
  21. u
  22. v
  23. w
  24. x
  25. y
  26. z