Chasuble

La casula est, dans la basse latinité, le vêtement de dessus que l’on enfile par la tête ; le mot viendrait de casa : « maison ». En effet, la chasuble, qui enveloppait complètement celui qui la portait, évoquait une maisonnette ou une tente. C’était, aux premiers siècles, un vêtement de dessus à l’usage profane ; pour les cérémonies liturgiques, une casula spéciale était utilisée. Peu à peu, elle devint le vêtement propre au clergé, sans être réservée à tel ou tel ordre : même les acolytes la portent. Ce n’est qu’assez tardivement que la chasuble devint l’ornement réservé aux évêques et aux prêtres pour la célébration de la messe.

La chasuble a retrouvé maintenant sa forme et son ampleur primitives, après avoir été réduite à la forme « boîte-à-violon » des derniers siècles ; cette dernière forme a donné lieu à de nombreux chefs-d’œuvre dans le domaine de la broderie ; elle est encore utilisée dans quelques pays, dont l’Italie.

Le prêtre reçoit la chasuble au cours de la cérémonie de son ordination, après l’onction des mains. La chasuble se met au-dessus de l’aube et de l’étole. C’est le vêtement normal du célébrant à la messe ; lors d’une concélébration, le célébrant principal, au  moins, la porte.

Revêtu de la chasuble, le prêtre « endosse » le Christ, en la personne de qui il agit.

Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

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