Debout

La position debout est propre à l’homme (homo erectus) ; elle est un signe de sa noblesse, au milieu de toute la création : son regard domine la terre et peut se porter au ciel. L’homme en prière se tient debout : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier ; l’un était Pharisien et l’autre publicain. Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui-même :  » Mon Dieu… « . Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel » (Lc 18, 10.11.13). L’un et l’autre se tiennent droit, mais, tandis que l’attitude du premier est pleine de suffisance, celle du second manifeste son humilité, en cela qu’il n’ose pas lever les yeux vers le ciel : il se reconnaît indigne, du fait de ses fautes, du face à face avec Dieu. Même debout, l’homme sait qu’il n’est pas à la hauteur de Dieu, mais il sait aussi qu’il est fait pour regarder Dieu dans les yeux ; c’est pourquoi la station debout évoque l’élan du cœur, prolongé par le regard et par l’élévation des mains. La position de l’orante n’est-elle pas celle que nous a léguée l’antiquité chrétienne ? Le prêtre la reprend dans les moments les plus intenses de la prière liturgique. La position debout est donc la principale des attitudes liturgiques : elle exprime la disponibilité de l’homme à la rencontre avec son Dieu, son attention humble, son désir de rejoindre le Seigneur. A la messe, l’assemblée est debout pour les trois oraisons et pour la Prière eucharistique, comme aussi pour l’évangile, le Credo et la Prière universelle ; pour la liturgie des Heures, la position droite est celle des prières d’ouverture et de conclusion.

Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

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