Ange

Du grec aggelos : « envoyé », « messager », issu du verbe aggellein : « annoncer ». Esprits qui ont accepté l’invitation de Dieu à entrer dans sa vie, les anges vivent dans son entourage et sont même appelés « fils de Dieu » (Ps 28, 1 ; 88, 7 ; Jb 1, 6 ; 2, 1). Bien que leur vie consiste essentiellement à louer la sainteté de Dieu (cf. Is 6, 3), ils sont aussi les porte-parole de ses desseins et les gardiens des hommes, chargés de présenter leurs prières devant la Gloire du Seigneur (cf. Ps 102, 20 ; Tb 3, 16 ; 12, 6-15 ; Ap 8, 3-4). Les anges exercent donc une certaine médiation, bien évoquée dans la vision de l’échelle de Jacob (Gn 28, 12). La médiation des anges, cependant, est toute subordonnée à celle du Christ (cf. He 1, 4.5.14 ; 2, 5-10 ; Ga 3, 19 ; Jn 1, 51). Les grands moments de la vie de Jésus font intervenir les anges, depuis son annonciation (Lc 1, 26-38) et sa naissance (Lc 2, 9-15), jusqu’à sa résurrection (Jn 20, 12) et à son ascension (Ac 1, 10), en passant par la tentation au désert (Mc 1, 13) et par l’agonie au jardin des Oliviers (Lc 22, 43). La célébration de la liturgie, en nous faisant entrer dans la société du Père et du Fils (cf. 1 Jn 1, 3), nous fait participer à la vie des anges, qui sera pleinement la nôtre « dans le monde à venir » (Lc 21, 35-36) : « voir la face du Père qui est aux cieux » (Mt 18, 10). La liturgie de la terre, selon l’Apocalypse, est une participation à la liturgie du ciel, où les élus chantent avec les anges le cantique nouveau, le cantique de l’Agneau (5, 9-14 ; 15, 2-4). En introduisant le Sanctus (cf. Ap 4, 8), les préfaces des Prières eucharistiques nous invitent à « concélébrer » (voir Concélébration) avec les anges : « A leur hymne de louange laisse-nous joindre nos voix pour chanter et proclamer : Saint, Saint, Saint ». Ainsi nous approchons-nous « de la montagne de Sion et de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, et de myriades d’anges, réunion de fête, et de l’assemblée des premiers-nés qui sont inscrits dans les cieux, d’un Dieu Juge universel, et des esprits des justes qui ont été rendus parfaits » (He 12, 22-23).

La Fête du 29 septembre célèbre tous les anges, au delà des archanges Michel, Gabriel et Raphaël, la Mémoire obligatoire du 2 octobre honore les anges gardiens.

Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

 

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  • Fête des saints Michel, Gabriel et Raphaël, archanges, le 29 septembre

    Selon le Credo, Dieu est le créateur du monde visible mais aussi de « l’univers invisible ». Le 29 septembre, en fêtant les archanges Michel, Gabriel et Raphaël, l’Église célèbre « tous les anges qui, du Paradis de la Genèse à celui de l’Apocalypse, remplissent de leur présence invisible le déroulement de l’histoire du salut. Messagers du Seigneur pour révéler ses desseins et porter ses ordres, ils constituent, avec les saints, la foule immense des adorateurs du Dieu Vivant » (notice du Missel romain).

  • L’Exultet, chanter l’événement pascal

    Proclamé auprès du cierge pascal après la procession des lumières, l’Exultet débute par « Exultez de joie multitude des anges » (forme longue) et « Qu’éclate dans le ciel la joie des anges » (forme courte).

  • L'ange au sourire de la cathédrale de Reims

    Mémoire des saints anges gardiens, le 2 octobre

    Les croyants peuvent s’appuyer sur l’aide des anges pour se tourner vers leur Seigneur. D’ailleurs, dans chaque eucharistie, ils se joignent à eux – et aux saints – pour chanter d’une seule voix le Dieu trois fois saint proclamer sa gloire (cf. finales des préfaces de la prière eucharistique). Dans sa liturgie, l’Église fête aussi plus directement la mémoire de certains anges, notamment les archanges et les anges gardiens (cf. CEC 335).

  • Noël : les anges, une place privilégiée

    Les anges ainsi que l’archange Gabriel occupent une place privilégiée dans le temps de Noël.